Archives pour l'étiquette Vendredis Intellos

Les parents français sont-ils supérieurs aux parents américains ?! Si, si Pam’ t’ as raison…

Bon je dois avouer qu’en commençant l’art du Wall Street Journal , j’étais pas convaincue mais bon s’ils disent du bien des « frenchies » autant en profiter ! Alors oui allez-y, dites moi pourquoi on est des meilleurs parents nous les français!!! Continue la lecture

Les Vendredis Intellos : « Single Parents are Brilliants »

Cette semaine dans le cadre des Vendredis Intellos, j’ai choisi de parler d’un article que j’ai lu dans le Guardian.  Après Paris il y a quelques années, Londres a été le théâtre d’émeutes ce été. Et le bouc-émissaire de ces émeutes a été les mères célibataires. Depuis que j’habite à Londres, j’ai entendu une succession de clichés en la matière. L’article de Tanya Gold répond de façon assez factuelle à tous ces préjugés dont souffrent ces mères célibataires.

Pour vous donner une idée, Melanie Phillips du Daily Mail a écrit sur le sujet que “La plupart de ces enfants (des émeutes) viennent de familles monoparentales… des générations successives éduqués par leurs mères seulement, dans le foyer desquels passent de manière passagère une succession d’hommes avec qui ces femmes ont d’avantage d’enfants »
« Most of these children come from lone-mother households … Successive generations are being brought up only by mothers, through whose houses pass transitory males by whom these women have yet more children. »
Et oui, la presse britannique a la dent dure…

Le cliché le plus tenace est celui des ados mères célibataires qui feraient exprès de tomber enceintes pour obtenir un logement social et vivre « aux crochets de l’état ». En fait, « Seulement 3% des mères célibataires sont des adolescentes, l’âge moyen d’une mère célibataire est 37 ans, et la majorité (55%) ont eut leurs enfants quand elles étaient mariées… 23% des ménages britanniques avec des enfants à charge sont monoparentaux, seulement 8% sont des pères célibataires… Il y a 1.9 million de familles monoparentales en Grande-Bretagne, s’occupant de 3 millions d’enfants. Ils ont une proportion d’enfants handicapés au dessus de la moyenne (34%) et sont à 33% malades ou handicapés eux-mêmes. »
 » Only 3% of single mothers are teenagers… The average age of the single mother is 37, and the majority (55%) had their children within marriage … Twenty-three per cent of British households with dependent children are single-parent households; only 8% of single parents are fathers… There are 1.9 million single parents in Britain, caring for three million children. They have a disproportionate number of disabled children (34%) and a disproportionate number of disabilities and illnesses of their own (33%). »

Un autre cliché est que les mères célibataires ne travaillent pas. Pourtant « les mères célibataires travaillent tout autant que les mamans en couple. 57% des parents célibataires travaillent, soit une augmentation de 12% depuis 1997… Lorsque leurs enfants ont plus de 12 ans, ce chiffre passe à 71%, ce qui est aussi la moyenne nationale pour les mères en couple ».
“The single mother is no more work-shy than any other mother: 57% of single parents work, an increase of 12 percentage points since 1997…. As soon as their children reach the age of 12, this figure rises to 71%, which is the also the national average for mothers in relationships ».

Je ne tiens pas à entrer dans le débat politique qui a fait rage à ce propos mais ce qui me navre c’est l’image négative donnée aux parents célibataires:
“Qui doit-ton rendre responsable? La rupture des familles traditionnelles, l’effet pernicieux que le statut de mère célibataire apporte, le déclin des valeurs familiales qui fait que les repas partagés en famille deviennent une exception, sont autant de facteurs a avoir contribué a la condition actuelle des jeunesses défavorisées » (source: Daily Mail)
“So who is to blame? The breakdown of families, the pernicious promotion of single motherhood as a desirable state, the decline of domestic life so that even shared meals are a rarity, have all contributed importantly to the condition of the young underclass.”

La solution à de nombreux problèmes de société réside sans nul doute dans l’éducation mais il n’y a jamais de réponses simples a des problèmes complexes. Et lire dans la presse britanniques ce type de jugement de valeur fait sans doute plus partie du problème que de la solution.

Single Parents Are Brilliant
Appendices:

Suite aux émeutes de Londres, la campagne de l’association des parents célibataires « Gingerbread » a connu un nouvel essor de la part de la communauté des blogueurs. Jo du blog2starsandaswirl  récupère les témoignages de parents célibataires, ou d’enfants ayant été élevés par des parents célibataires. Elle les publie sur son blog et les compile pour les envoyer au Premier Ministre, David Cameron. Je voulais juste témoigner de cette action positive. Si vous voulez jeter un œil a certains de ces témoignages, cliquez ici.  Certains sont très émouvants !

Bon déjà c’est quoi les vendredis intellos ? C’est l’occasion pour toutes les « yummy mummies » de se remuer les méninges.  Mme Déjantée a eut cette bonne idée après avoir quitté les bancs de la fac (où elle faisait de la recherche) pour être maman à plein temps et oui bizarrement… les bouquins et étagères poussiéreuses de la BU ça peut manquer. Si, si je vous jure ça m’a fait la même chose !  Pour toutes les règles, cliquez ici 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Les vendredis intellos : choisir d’élever son enfant sans dévoiler son sexe.

Cette semaine ma participation aux Vendredis Intellos reprend un article que j’ai lu dans Grazia GB  en octobre dernier. L’article signé Amy Molloy, traitait des parents du petit Charlie qui refusent de dévoiler le sexe de leur enfant. En anglais on appelle ça « gender neutral » c’est à dire « sexe neutre ».  A l’époque ça m’a vraiment interpelé.

La théorie du Dr. Cordelia Fine, dans son livre « Delusions of Gender » est qu’il n’y a pas de liens entre les différences de sexes inhérentes à la société et la biologie. La maman de Charlie pense qu’il n y a pas de
– « preuves concrètes que le cerveau de l’homme et de la femme soient connectés différemment selon leur sexe »
– « no convincing evidence that male and female brains are hard-wired according to gender.»

Elle a donc décidé de tester cette théorie sur son enfant. Charlie porte des vêtements et joue avec des jouets de filles comme de garçons. Quand on lui demande le sexe de Charlie, sa maman répond qu’elle préfère ne  pas le dire. Seules quelques personnes sont dans le secret. Interrogée sur les réactions que la situation engendrait, elle a défendu son choix ainsi:
– « Les esprits critiques pensent qu’il s’agit d’une forme d’abus – que Charlie va être désorienté et développer des troubles de l’identité  –  mais pour moi, c’est extrêmement libérateur. Imaginez être maitre de votre sexe, avoir des options illimitées au niveau sexuel, éducatif  ou émotionnel et d’être fidèle à la personne que vous devez être au lieu d’être limité par les attentes de la société. »
– « Critics say it’s a form of child abuse – that Charlie will grow up confused and lacking identity – but to me, it is incredibly liberating. Imagine being the master of your own gender, having limitless sexual, educational and emotional options to be who you are meant to be, rather than be restricted by social expectations. »

Vaste sujet n’est-ce pas?  Je suis une toute nouvelle maman d’un petit de 7 semaines et je conçois qu’élever ses enfants est toujours plus ou moins une expérimentation. On essaie tous d’élever nos enfants en accord avec nos valeurs profondes et on fait parfois des erreurs. La famille de Charlie tente de s’élever contre tout constructivisme social. La société et la culture dans laquelle nous vivons agissent comme des révélateurs. Par exemple, pourquoi le rose est une couleur de fille ? Ou pourquoi dit-on couramment que les hommes s’intéressent plus au sexe que les femmes ?
– Peut-être parcequ’historiquement parlant, il y avait moins de conséquences pour les hommes que pour les femmes
– Peut-être y a-t il une raison hormonale etc…

Etudier l’origine, la construction des choses requière de regarder au delà de nos propres convictions. Le fait de penser qu’il existe un « sexe naturel » est une opinion sujette à débat, comme toute  chose.Bien que je conçoive que la théorie derrière cette expérience puisse être intéressante, l’expérimenter sur un enfant me semble plus que discutable. Les risques potentiels sur le petit Charlie me paraissent énormes,  même si ses parents ont dit qu’ils arrêteraient l’expérience dès que Charlie en exprimera le besoin. Mon opinion est qu’il sera sans doute trop tard, un enfant ne pouvant pas toujours mettre de mots sur ses maux. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Rendez-vous sur Hellocoton !

Annexes: 
Bon déjà c’est quoi les vendredis intellos ? C’est l’occasion pour toutes les « yummy mummies » de se remuer les méninges.  Mme Déjantée a eut cette bonne idée après avoir quitté les bancs de la fac (où elle faisait de la recherche) pour être maman à plein temps et oui bizarrement… les bouquins et étagères poussiéreuses de la BU ça peut manquer. Si, si je vous jure ça m’a fait la même chose !  Pour toutes les règles, cliquez ici