Caressant doucement les boucles brunes de mon petit garçon endormi; je regarde distraitement les paysages défiler sous mes yeux. J’essaie, en vain, de comptabiliser les nombres d’allers retours que l’on a effectué entre Londres et la France. Quand j’étais petite, ma grand-mère m’a dit une fois plein de fierté dans la voix, « tu sais ta grand-mère est allée en Angleterre ». Et oui, maintenant qu’il y a le train et que l’Angleterre est devenue une presqu’île (chuuuut, surtout ne dites pas ça à nos amis britanniques… Ils ne trouveraient pas ça tres drôle!) ; voyager d’un pays à l’autre n’a plus rien de l’exploit qui faisait briller les yeux de ma grand-mère.
Je me souviens de la toute première fois que j’ai entendu parler de ce projet extraordinaire : relier la France à l’Angleterre par le train. J’imaginais un tunnel de verre et des passagers, le nez collé sur des vitres géantes, pour découvrir la vie sous-marine. Si c’est toujours ce que vous avez en tête, vous risquez d’être un peu déçus. Je vous préviens tout de suite 😉 Quand à moi… j’ai fini par comprendre le concept du tunnel (qui est sous la mer… pas dans la mer !)
La toute première fois que je suis entrée dans le tunnel sous la Manche, mon cœur s’est mis à battre un tout petit peu plus fort. Il faisait sombre, l’Eurostar filait à toute allure pour retrouver la surface, le bout du tunnel. Et puis vingt minutes plus tard, c’était fini. Juste les oreilles un peu bouchées mais … pas plus que pour un autre tunnel au final. Aaaah le poids des attentes !
Mon tout premier voyage mémorable en Eurostar a duré 20 heures. Oui c’est un peu long, mais ça peut arriver. Il avait débuté à Paris un soir d’été, et s’est achevé à Londres à 7h du matin. Je me souviens encore de la légère secousse, du train qui ralenti, de la lumière qui clignote et de l’attente, de l’attente rythmée par les annonces du conducteur, de l’autre train venant nous secourir, du transfert nocturne d’un train à l’autre, de l’autorisation d’entrer dans le tunnel qui n’est arrivée qu’aux premières lueurs du jour…
Je me souviens aussi de la toute première fois que mon fils a pris l’Eurostar, à trois mois à peine, emmitouflé dans mon écharpe de portage. De la première fois qu’il m’a trainé par la main dans tous les voitures du train, de toutes les fois où j’ai joué pendant des heures dans le wagon restaurant ou du nombre de fois où je me suis cognée la tête après m’être mise à quatre pattes sous les pour récupérer sa figurine Batman ou un camion de pompiers.
On ralenti ; je caresse toujours les boucles de mon fils. Le ronronnement paisible du train berce mon petit garçon. On arrive en gare de St Pancras, un steward vient m’aider avec la poussette et mon fils toujours profondément endormi… Ma « petite épopée extraordinaire » du sud de la France jusqu’à Londres est terminée… Jusqu’à la prochaine fois !
Tout pareil, j’imaginais un tunnel « transparent » dans la mer ! J’ai testé l’eurostar, le ferry et l’eurotunnel avec la voiture, je préfère la dernière alternative pour sa flexibilité.
Mais je comprends bien que voyager avec un bout de chou de 2 ans est bien plus simple, rapide et agréable en train. Il n’a d’ailleurs pas peur dans le tunnel ?
Toi aussi? Je pensais être la seule pour l’histoire du tunnel 😉
Mon fils adore le train, ça l’excite au plus au point du coup moi… Ça m’épuise – en général il s’ endort quand même après 6 heures de voyage! 😉
Moi aussi la première fois que j’ai pris l’Eurostar je m’imaginais un tunnel tout vitré avec plein de jolis poissons derrière la vitre 😉 Bisous
Ah si seulement l’eurostar c’était comme une visite au seaquarium! 😉
Quand j’étais jeune, c’est en ferry que j’allais en Angleterre. J’espère bien découvrir l’Eurostar dans quelques temps pour une future escapade à Londres
Alors… Tu viens finalement ?! 🙂