Oui je sais, c’est un titre choquant… très choquant. Quand je suis tombée sur cet article du Guardian il y a quelques jours, je n’ai d’abord pas osé le lire. Je trouve parfois que toutes les informations ne sont pas forcément bonnes à connaitre, surtout quand j’ai l’impression que je ne peux pas y faire grand-chose. Et puis la curiosité a pris le dessus. L’auteur, Philippa Perry, est psychothérapeute. Elle commente un malheureux fait divers, le meurtre d’une mère par son fils de 14 ans.
D’après l’article du Guardian, aux Etats-Unis, un parent est tué par un de ses enfants presque tous les jours. Apparemment, les enfants qui commettent un parricide tombent en général dans l’une de ces trois catégories :
– le handicap mental
– un personnalité sévèrement antisociale
– et dans 90% des cas, des enfants qui on été abusés et se rebellent.
Philippa Perry donne quelques pistes sur le traitement d’un enfant parricide, établir une relation de confiance meme si a un tel niveau, ce doit être extrèment difficile d’autant que tout se joue en général dans la petite enfance.
Au final, c’est sans doute la prévention qui est la solution.
– Apprendre aux parents, lors des classes de préparation à l’accouchement, les bases de la parentalité : la théorie de l’attachement, les bases de son dévelopement et comment la relation parent-enfant se forme et comment la rendre la plus positive possible pour les deux parties.
– Apprendre à l’école ce que c’est que d’etre abusé, même si ça veut dire que les enfants étudient un peu moins de maths, d’histoire ou de géo. Parcequ’on ne peut pas le reconnaitre que si on en connait pas les signes, si c’est son quotidien…
Philippa Perry finit son article sur un proverbe que j’ai souvent entendu en Grande-Bretagne : « it takes a whole village to bring up a child » (« il faut tout un village pour élever un enfant »). C’est un ancien proverbe africain qui enseigne une vérité éternelle : aucun homme, femme ou enfant ne peut vivre dans l’isolement. Si la famille est en constante évolution, les liens communautaires restent et seront sans doute toujours partie intégrante de notre identité, l’homme étant avant tout un être social.
Je traite d’habitude de sujets plus légers dans mon blog mais j’aime parfois partager mes coups de tête, mes coups de gueule. Les commentaires de cet article sur le site du Gardian sont aux vitriols… Je comprends, c’est un sujet qui ne laisse pas indifférent. Y-a-t-il une « bonne manière » de traiter ce sujet ? Sans doute pas. Est-ce-que ca veut dire qu’il ne faille pas traiter ce sujet ? Je ne crois pas, parceque se voiler la face ne sert jamais à rien.
Si vous voulez en savoir d’avantage sur cet article, il y a un petit billet sur le sujet dans les vendredis intellos.
PS : non, mais si vous préférez que je vous parle de la journaliste anglaise (qui vit en France) qui se plaint que les femmes la déteste parcequ’elle est trop belle… Je peux aussi (article du Daily Mail ici). Oui désolée, je n’ai pas pu m’empêcher de finir sur une touche plus légère 😉
C’est un sujet aussi intéressant que d’autres. Je suis particulièrement sensible à tout ce qui a trait à la psychologie et, tu vois, je tombe pour la première fois sur ton blog grâce au titre de ce billet (en Une sur HC). Et tu as tout à fait raison, l’humain ne peut avoir une chance de se développer de manière équilibrée que s’il est entouré, chéri et reçoit de l’amour sinon il (même un bébé !!) peut se laisser mourir. Alors bravo pour ton billet !
Oh merci ça me touche beaucoup! J’aime bien parler de ce type de sujets (j’avais fait un sujet sur la dépression prénatale et sur les bébés élevés sans que les parents ne révèlent leur sexe – « gender neutral ») mais j’ai toujours beaucoup d’appréhension au moment de les publier – c’est tellement délicat de trouver les « bons mots »…
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Moi je n’ai pas peur que mes enfants me tuent… S’ils le font, c’est qu’ils auront raison et que j’aurais été une mère atroce qui ne mérite pas de vivre.
Je dois être bizarre…
Je tiens plus à ce que mes enfants soient heureux qu’à ma propre vie. (comme beaucoup de parents j’imagine). J’espère quand même ne pas les rendre malheureux au point qu’ils soient capables de foutre en l’air leur vie en achevant la mienne (nan parce que v’là le traumatisme de buter un de tes parents!!!)
Haha non t’es pas bizarre, t’es même plutôt normale… 😉
mais c’est vrai que si on pouvait faire plus de prévention (peut-être à l’école?) ce serait bien… Ah la la… Pas facile d’être instit’, prof ou assistante sociale! Ils sont pas là pour remplacer les parents mais que faire quand il y a défaillance du coté de la famille?
Franchement je ne sais pas… Mais bon, je vais réfléchir! 😉